dimanche 20 décembre 2020

ATE Association Transport et Environnement, Newsletter de Décembre 2020: Jaclim à l'interview

Sous les sapins, la plage!

Cette année, c’est sous le sapin que nous prendrons l’air.
Une manière simple de se prémunir des virus et de laisser l’environnement reprendre son souffle.
A l'instar des Grands-parents pour le climat, il faudra se bouger pour la loi sur le CO2.

Une interview de Paola Nagel-Petrucci

Grands-parents pour le climat

Elle ne prend plus l’avion depuis 5 ans, a largué sa voiture et ne mange que rarement de la viande. Réduire son emprunte carbone et montrer l’exemple, tel est le postulat de cette activiste, qui, enfant, rêvait d’être hôtesse de l’air, faute de ne pouvoir devenir pilote. Un métier considéré comme masculin, à une époque où le genre dictait la profession.

Jacqueline Lecocq, grand-maman et présidente de la section genevoise des grands-parents pour le climat et membre de la faîtière, est une petite femme vive, enthousiaste et très active. Outre le lien émotionnel fort que représente ses petits-enfants, c’est l’horreur du gaspillage et de l’obsolescence programmée qui ont suscité son engagement.

Jacqueline Lecocq

Les 220 membres genevois de « Grands-parents pour le climat » ne lésinent pas à la tâche. Ils rédigent des lettres aux élus, récoltent des signatures, participent aux marches et manifestations pour le climat. Ils ont aussi mis en scène une performance conçue avec des professionnels du monde du spectacle intitulée « Baissons les gaz ». Seniors suractifs, ils réalisent aussi une « boîte à outils » pour aider et analyser les « plans climat » des communes. Ils organisent également les conférences « Agir ensemble pour le climat, de l’indignation à l’audace » avec Jacques Dubochet, Prix Nobel de chimie, et membre des grands-parents pour le climat, depuis sa création.

Loin d’être cantonnés à leur canapé, les grands-parents pour le climat se sont déplacés jusqu’au pied du glacier du Trient à la cérémonie d’hommage, où plus de 200 personnes ont commémoré les 500 glaciers qui ont déjà disparu en Suisse. Les grands-parents pour le climat étaient présents à toutes les manifestations qui touchent de près ou de loin au réchauffement climatique : que ce soit contre Monsanto, la BNS, ou pour la défense des jeunes manifestant·es « mains rouges », les 1400 grands-parents en Suisse pour le climat ni ne chôment, ni ne baissent les bras !

Et comme dit Jacqueline Lecocq : « les déceptions, comme les résultats des votations pour des multinationales responsables, me donnent encore plus envie de me battre ». On espère que sa détermination à sauver la planète sera contagieuse !